Space Invaders : L’Invasion qui a changé l’histoire du jeu vidéo
Une guerre inspirée par la Science-Fiction
En 1978, le Japonais Tomohiro Nishikado, développeur chez Taito, créa un jeu qui allait devenir l’un des piliers fondateurs de l’industrie vidéoludique : Space Invaders. Nishikado, passionné de science-fiction, s’est inspiré des récits d’invasion extraterrestre populaires dans les années 70. Parmi ses influences, il a souvent cité des œuvres comme La Guerre des Mondes de H.G. Wells.
Cependant, ce projet était ambitieux pour l’époque. Nishikado a dû concevoir lui-même une grande partie du matériel électronique pour rendre le jeu possible, car les technologies disponibles étaient encore rudimentaires.
Le début de l’invasion
Space Invaders est apparu sur borne d’arcade en 1978, d’abord au Japon, avant de conquérir le reste du monde. Ce jeu marque une étape importante dans l’histoire des jeux vidéo en popularisant le genre des shooters.
Le concept du jeu est simple mais addictif : le joueur contrôle un canon laser mobile situé au bas de l’écran et doit détruire des vagues d’extraterrestres qui descendent progressivement vers lui.
Chaque niveau devient plus difficile, car les envahisseurs accélèrent à mesure que leur nombre diminue. Ce détail, souvent perçu comme une caractéristique de gameplay ingénieuse, était en réalité une limitation technique : le processeur devenait plus rapide au fur et à mesure que les sprites se réduisaient.
L’Impact culturel de Space Invaders
Space Invaders a marqué un tournant. Il a donné naissance à une nouvelle ère où les jeux vidéo n’étaient plus perçus comme de simples gadgets, mais comme une forme de divertissement à part entière.
Le succès de Space Invaders fut phénoménal : les salles d’arcade au Japon furent submergées par des joueurs, et le jeu devint rapidement un phénomène mondial.
Tomohiro Nishikado n’avait peut-être pas anticipé l’ampleur de son impact, mais il avait créé bien plus qu’un jeu : il avait posé les bases d’un genre et donné naissance à une industrie multimilliardaire.